Liebig Card Series: "Le Théâtre Japonais" |
["Japanese Theatre"]
Six collectible cards issued by Liebig in 1933 (series S1284). The series has also been published in German (as "Das japanische Theater", see colecteo.com) and in Dutch (as "Het Japansch Tooneel", see card no. 4 on this gallery page). Size: 11 x 7 cm. |
Picture: Noh Reverse Text: "1. Le 'no'. Dans l'art dramatique japonais il y a lieu de distinguer le théâtre aristocratique et le théâtre populaire. Depuis qu'en 1667 un édit défendit aux hommes et aux femmes de jouer sur le même théâtre, les rôles féminins sont tenus par des hommes qui parlent en fausset et portent des masques en bois. La scène, dépourvue de décors, communique avec le foyer des artistes par une large galerie sur laquelle se joue, à l'occasion, une partie de l'action. Comme les représentations durent parfois depuis 9 h. du matin jusque tard dans la soirée, les spectateurs apportent des vivres et des boissons. Le 'no', ou drame lyrique, appartient au théâtre aristocratique et doit son origine aux plus antiques cérémonies de la religion primitive du Japon, le shintoïaut;sme. Ces cérémonies étaient des pantomimes dansées (kagura), accompagnées de flûte et de tambour, et auxquelles fut ajouté, vers le XIVe siècle, un dialogue parlé. Vu le genre spécial des images de cette série, le peintre a imité dans celles-ci le style si typique de la peinture japonaise. Notre première image représente l'intérieur d'un théâtre de 'no' avec sa galerie. Tout autour de la scène s'étend la salle, où le public s'accroupit sur des nattes. Dans le cartouche, un masque en bois." |
Picture: Noh Reverse Text: "2. Les représentations dans un théâtre de 'no'. Les recueils les plus complets contiennent quelque deux cent cinquante 'no', dont la plupart remontent jusqu'au XVe siècle et sont l'œuvre d'acteurs renommés, de savants, de prêtres ou d'hommes de cour. Les sujets sont tirés de légendes shintoïstes ou bouddhiques. Les acteurs appartiennent à de vieilles familles aristocratiques qui se sont transmis la tradition du théâtre de père en fils, parfois depuis près de cinq siècles. Ce qui manque au 'no', d'après nos conceptions occidentales, c'est l'intrigue dramatique; ces pièces ne sont en général autre chose qu'une succession de faits, décrits avec beaucoup de sentiment. Notre image montre la représentation du drame 'no' Takasago, dans lequel il s'agit de la joie d'un vieux couple qui finit par se retrouver après avoir été séparé par de nombreux obstacles. Le Takasago remonte au XVe siècle et est une des œuvres les plus belles et les plus célèbres du répertoire dramatique japonais, restée si populaire qu'en 1897 le gouvernement japonais a donné le nom de Takasago à l'un de ses croiseurs. Dans le cartouche, un masque en bois du 'no' Takasago." |
Picture: Kyōgen Reverse Text: "3. Le 'kiyogen'. Pour ne pas trop fatiguer l'auditoire par de très longues représentations, les 'no' sont souvent coupés de minuscules comédies ou bouffonneries, les 'kiyogen' ou 'paroles folles', qu'on peut comparer à certaines œuvres de la comédie italienne ou à certaines farces de Molière. Notre image représente une scène du kiyogen 'Kitsune Tsuki' (la hantise du renard), où il est question d'un paysan qui a envoyé deux serviteurs dans ses rizières pour chasser les oiseaux. Il les a tellement mis en garde contre le renard, capable de se présenter sous les aspects les plus divers pour les ensorceler que, lorsqu'il leur apporte lui-même du vin à boire, il est pris pour le renard et chassé à coups redoublés. C'est cette dernière scène que représente notre image. Dans le cartouche, un masque en bois." |
Picture: Kabuki Reverse Text: "4. De 'kabuki'. De 'Kabuki' is het type van het volkstooneel, en valt erg in den smaak van gansch het Japaneesche volk. Al is haar oorsprong tamelijk ingewikkeld, toch schijnt zij ten deele ontstaan te zijn uit de beroemde heldenromans en uit de 'Kiyogen'. Zij geeft een trouwe weerspiegeling van de Japanshe zeden en gebruiken. Als onderwerp dient nu eens een bloedig geschiedkundig drama, dan weer een treurspel in een adellijke familie, of soms ook tooneelen uit het dagelijksche leven. Een kenschetsend element in een 'Kaubki'-schouwburg is de afgespannen weg die van het tooneel door het parterre heen naar het einde der zaal leidt, waar hij, achter de schermen, in verbinding staat met de onderverdieping. . Op dezen doortocht, dien men den 'Bloemenweg' noemt (Hana michi), doen de hoofdrollen gewoonlijk hun plechtstatig optreden. Ons plaatje stelt een 'Kabuki'-schouwburg voor, volgens authentieke gegevens afgebeeld. In de randversiering, een houten masker." |
Picture: puppet theatre Reverse Text: "5. Le théâtre de marionnettes au Japon. Lorsqu'il fut défendu aux hommes et aux femmes de jouer sur le même théâtre, on eut recours, à côté du théâtre ordinaire où les hommes seuls continuaient à jouer, aux théâtres de marionnettes qui ne tardèrent pas à prendre un grand développement. Les acteurs y sont remplacés par des poupées de grandeur naturelle, confectionnées avec le plus grand art et luxueusement habillées. Ces poupées sont manœuvrées à l'aide de leviers attachés aux membres: elles peuvent même soulever les sourcils, rouler les yeux, ouvrir et fermer la bouche, etc. Leurs animateurs portent des sandales ressemblant à des cothurnes. Les différents tableaux sont préparés d'avance sur un plateau tournant; les textes sont récités par des récitateurs, accompagnés de musiciens se servant d'instruments à percussion. Quelques-uns de ces récitateurs se sont acquis une renommée enviable. C'est une de ces scènes que représente notre image; dans le cartouche, des sandales en forme de cothurnes." |
Picture: Bunraku Theatre in Osaka Reverse Text: "6. Le théâtre Bunraku-Za à Osaka. Le plus important de tous les grands théâtres de marionnettes du Japon est le théâtre Bunraku-Za, à Osaka. Sa façade est bariolée de drapeaux et d'affiches multicolores reproduisant des scènes de la pièce à jouer. On se procure les billets d'entrée, sous forme de fiches de bois, chez le caissier, assis sur une table devant l'entrée, et on pénètre dans le théâtre par une petite porte étroite. D'une espèce de tribune d'orateur, construite sur le toit, des crieurs frappent sur des tambours et des gongs pour engager le public à entrer. À côté du théâtre sont exposés les nombreux cadeaux destinés aux acteurs, et qui consistent quelquefois en un monceau de sacs de riz. Notre image représente le théâtre Bunraku-Za, à Osaka, d'après des documents authentiques. Dans le cartouche, une marionnette." |
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